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Retour sur la journée d’étude 2023 à Marseille

L’EPE 13 a été ravie d’accueillir une journée d’étude du 12 octobre 2023 dédiée à la « Désobéissance sociale et à l’engagement violent ». Ce fut un plaisir d’explorer un sujet aussi complexe que crucial en réunissant des esprits curieux et engagés.

De la désobéissance sociale à l’engagement violent Journée d’étude à Marseille

 

L’EPE 13 a été ravie d’accueillir une journée d’étude du 12 octobre 2023 dédiée à la « Désobéissance sociale et à l’engagement violent ». Ce fut un plaisir d’explorer un sujet aussi complexe que crucial en réunissant des esprits curieux et engagés (un éthicien, des psychologues cliniciens, un fonctionnaire d’Etat et des travailleurs sociaux de terrain).

L’objectif de cette journée a été d’explorer les dynamiques sociales menant à des comportements défiant les normes établies, voire violents, chez les jeunes et les adultes.

 

 

Vers une définition multidimensionnelle de la radicalisation

La journée a permis de soulever un point essentiel en soulignant les défis liés à la compréhension du concept de « radicalisation », ainsi que ses implications dans nos interactions sociales et notre vivre-ensemble. La radicalisation est un sujet complexe et multifacette qui a suscité beaucoup d’attention médiatique, mais qui peut souvent être mal compris ou mal défini. Pour aborder ce sujet sérieusement, il était crucial de définir clairement ce que l’on entend par radicalisation.

La radicalisation peut être définie comme un processus par lequel une personne ou un groupe adopte des idées, des croyances ou des comportements extrémistes qui remettent en question l’ordre établi ou les valeurs de la société. Elle peut conduire à des engagements violents jusqu’à des actes de terrorisme. Cependant, il est important de noter qu’elle n’est pas nécessairement synonyme de violence, et qu’il existe des degrés de radicalisation, allant de la simple adhésion à des idées extrémistes à l’engagement dans des activités violentes.

Comprendre la radicalisation implique également de prendre en compte les facteurs qui y contribuent, tels que le contexte social, économique, politique et religieux. De plus, il est crucial de reconnaître que la radicalisation peut se produire dans différents domaines, y compris la politique, la religion, l’idéologie, ou même les mouvements sociaux.

 

Pour une nécessaire éducation préventive

La prévention de la radicalisation et l’accompagnement des individus qui sont en train de se radicaliser sont des enjeux importants pour la société. Cela nécessite une approche multidisciplinaire impliquant des acteurs de la société civile, des professionnels de la santé mentale, des éducateurs et des responsables politiques. Il s’agit en effet d’un défi éthique, car il touche à la préservation du vivre-ensemble pacifique, à la protection des droits individuels et à la promotion de la tolérance et de la compréhension mutuelle.

En fin de compte, comprendre la radicalisation dans toute sa complexité est essentiel pour élaborer des politiques et des programmes de prévention efficaces et pour favoriser une société où le dialogue et la coexistence pacifique sont encouragés, tout en préservant les valeurs fondamentales de la Démocratie et des Droits de l’Homme.

Il est louable de promouvoir la réflexion et le dialogue sur ces questions au sein de la communauté éducative. La prévention de la radicalisation et de l’engagement violent passe par l’éducation, la sensibilisation et l’ouverture au dialogue, de sorte que les jeunes et les communautés puissent être mieux informés sur les enjeux sociaux et politiques tout en étant encouragés à exprimer leurs préoccupations de manière pacifique.

 

Décrypter les processus de désobéissance sociale et ce qu’implique l’engagement violent dans les parcours de vie au travers des instances de socialisation (familles, Ecole, quartiers…)

La distinction que nous avons fait entre la désobéissance sociale, l’engagement violent et la radicalisation est cruciale pour contribuer à une éducation ouverte et éclairée. En effet, la nuance est essentielle lorsque l’on discute de ces sujets, car la généralisation peut mener à des malentendus, des stigmatisations injustes et n’aide pas la tolérance.

La désobéissance sociale fait référence au non-respect délibéré des lois, règles, normes ou autorités établies par une personne ou un groupe dans le but de contester ou de changer une situation jugée injuste. La désobéissance sociale peut être pacifique et non violente, se manifestant souvent par des actes de protestation, de résistance passive ou de désobéissance civile.

L’engagement violent implique l’utilisation de la force physique ou de la violence pour atteindre des objectifs politiques, sociaux ou idéologiques. Cela peut prendre la forme de terrorisme, de révolutions violentes, de guérillas, de manifestations violentes, etc. Les individus ou groupes qui s’engagent dans la violence peuvent être motivés par des croyances extrémistes, des idéologies radicales ou un désir de perturber l’ordre établi.

C’est à partir de ces deux définitions théoriques largement développé d’un point de vue psychologique et sociologique, que la journée d’étude nous a permis de décliner les différentes étapes entre choix d’engagement, évolution d’un projet de vie autour de la notion de croyance, rigidification de convictions, volonté de prosélytisme, fermeture aux différences d’orientation sociale, processus de sectarisation d’un groupe ou d’un individu, radicalisation d’une croyance ou d’une pratique.

La table ronde est venue interrogée les enjeux d’une parentalité bousculée dans ses repères, dans son rôle et l’indispensable nécessité de maintenir des liens entre les membres de la famille, un des meilleurs remparts contre l’engrenage de la radicalisation.

 

Infos pratiques

Où ?

contact@epe13.org

Quand ?

17 novembre 2023

Contact

Notre site internet : www.epe13.com

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